Les règles du marquis de Queensberry
Actualités & NouveautésSi l’on estime bien souvent que la création de la boxe remonte à l’Antiquité, avec la pratique du pugilat et du pancrace, il serait plus juste de dire qu’elle remonte plutôt à 1867. Le sport a alors réellement été codifié et encadré pour la sécurité des combattants, mais également du public. Focus sur les règles du Marquis de Queensberry, lesquelles ont essentiellement participé à faire de la boxe ce qu’elle est aujourd’hui.
Qui était le Marquis de Queensberry ?
Le marquis de Queensberry était un anglais du nom de John Sholto Douglas, né en 1844 et mort en 1900. Le Marquis de Queensberry n’était pas boxeur, mais il était passionné par les combats de boxe et par la discipline en général et a même contribué à la création du premier club amateur en Angleterre.
Certains disent que son statut de noble lui interdisait implicitement de participer à une discipline aussi physique et populaire. D’ailleurs, le surnom célèbre de la boxe anglaise “Noble Art”, existe depuis cette époque où la discipline pugilistique a été codifiée. En un sens, on peut dire que le Noble Art n’existerait pas sans l’intervention du Marquis de Queensberry.
les règles comparées à celles du London Prize Ring
Si l’on estime bien souvent que la boxe anglaise n’était pas réglementée avant l’intervention du Marquis de Queensberry, c’est une erreur : il y avait déjà des règles en vigueur, appelées les règles du London Prize Ring (élaborées en 1743 par le britannique Jack Broughton). Ces dernières ont été remplacées au fur et à mesure dans la seconde moitié du XIXè siècle.
Voici les différences essentielles entre les règles du London Prize Ring et les règles du Marquis de Queensberry :
Thématique concernée | Règles du London Prize Ring |
Règles du Marquis de Queensberry |
---|---|---|
Gants | Les combats se déroulaient à mains nues. | Les combattants doivent porter des gants neufs. Cet ensemble de règles limite le risque de blessures et assure que les gants ne sont pas truqués. |
Rounds | La durée des rounds n’était pas définie | Rounds d’une durée de 3 minutes avec 1 minute de repos entre chaque round pour favoriser la reprise et l’endurance des combattants et permettre une meilleure gestion de la fatigue. Permet d’éradiquer les combats à mort. |
Techniques autorisées | Coups de poing et lutte autorisés | Les coups de poing à la tête et en-dessous de la ceinture sont interdits, ainsi que la lutte. Permet d’assurer un combat sécuritaire pour chacun des partis. |
KO | La fin du round n’était pas vraiment marquée et était sujette à des règles plutôt aléatoires en fonction des arbitres. | KO déclaré si le boxeur a été frappé par un coup puissant ou a été dans l’incapacité de se défendre. Le décompte de 10 est également mis en place. Cet ensemble de mesures éradique également les combats à mort. |
Arbitrage | Rôle de l’arbitre plutôt limité : séparation en cas de clinch, pour déclarer un KO. Pas de décompte officiel ni de règles véritables. |
2 arbitres chargés de faire respecter les règles et de veiller à la sécurité des combattants. Le décompte de 10 secondes est officialisé et le combat n’est interrompu que pour des raisons officielles. Permet d’officialiser le rôle des arbitres et d’assurer une conformité des combats. |